Satie : Surprises / Christina Bjørkøe

Erik Satie (1866-1925) : Petite ouverture à danser, Facheux exemple, Effronterie, Airs à faire fuir I, Airs à faire fuir II, Airs à faire fuir III, Son binocle, Profondeur, Idylle (à Debussy), Aubade (à Paul Dukas), Méditation (à Albert Roussel), Nocturne I, Nocturne II, Nocturne III, Froide songerie, Prélude canin, Deux rêveries I, Deux rêveries II, Prélude de la porte héroique du ciel, Songe-creux, Caresse, Poésie, Désespoir agréable, Nostalgie, Prélude I, Prélude II, Prélude III

Christina Bjørkøe, piano

L'influence d'Erik Satie, autrefois discrète, imprègne aujourd'hui presque tous les recoins de la musique moderne. Mondialement connu pour la simplicité sensuelle de ses Gymnopédies, cette apparente naïveté cache en réalité une vie artistique riche et souvent complexe. Le compositeur expérimental John Cage le qualifiait d'« indispensable », saluant l'inspiration majeure qu'il représentait pour son propre travail.

Excentrique, Satie insufflait son humour absurde dans ses œuvres : Embryons desséchés inclut des indications fantasques comme « sur le bout de la langue » ou « ouvre ta tête », et des titres volontairement absurdes comme Effronterie ou Prélude canin, tournant en dérision la solennité de la musique classique. À l'opposé, certaines pièces comme Pièces froides (1897) annoncent le minimalisme rythmique de Philip Glass, tandis que ses 5 Nocturnes (1919) explorent une rigueur presque mathématique dans le dialogue entre main droite mélodique et main gauche harmonique.

Ce programme singulier est brillamment interprété par Christina Bjørkøe, l'une des pianistes les plus en vue du Danemark. Sollicitée comme soliste, chambriste et interprète en récital, elle est saluée pour son dynamisme et sa passion (ClassicsToday). Son importante discographie, saluée par la critique, couvre un large répertoire, de Beethoven à Borup-Jørgensen.