Mahler : The Wunderhorn World

Johann Strauss (1804-1849) : Sperl-Polka - Gustav Mahler (1860-1911) : Blicke mir nicht in die Lieder !, Das irdische Leben, Rheinlegendchen, Wo die schönen Trompete blasen, Wer hat dies Liedel erdacht ?, Extraits de la Symphonie n°1, Extraits de la Symphonie n°3 - Franz Schubert (1797-1828) : Extrait du ballet “Rosamunde” - Alban Berg (1885-1935) : Schilflied, Die Nachtigall

Ensemble Progetto Pierrot : Federica Napoletani, soprano / Marco Rainelli, flûte et piccolo / Simone Margaroli, clarinette et clarinette basse / Stefano Raccagni, violon / Nicola Sangaletti, alto / Anna Freschi, violoncelle / Gaston Polle Ansaldi, piano / Alessandro Maria Carnelli, direction

Gustav Mahler est en quelque sorte un paradoxe musical. D'une part, il est l'un des derniers représentants du romantisme musical : ainsi, des qualités telles que le sublime, l'héroïsme, l'immensité et l'infini sont abondamment présentes dans son univers poétique. D'autre part, il est connu pour la présence abondante de musique populaire dans ses œuvres, qui, parfois, deviennent même triviales ou kitsch. Le sublime et le vulgaire sont subtilement liés et, ce faisant, le sublime est ramené sur terre, tandis que le vulgaire est élevé en parallèle. Une dichotomie similaire oppose les forces musicales gigantesques requises pour certaines de ses symphonies et la maîtrise extrême des petites formes (tant en termes de durée que de musiciens : le lied surtout). Ce projet discographique dévoile un réseau fascinant de références thématiques cachées entre les symphonies de Mahler et ses lieder, ainsi qu'entre son œuvre et celle d'autres compositeurs viennois tels que Schubert et la famille Strauss, et les versions en musique de chambre de ses chefs-d'œuvre révèlent la transparence de sa pensée musicale.