Beethoven et son laboratoire secret : La forme brève

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Bagatelles op. 33, Bagatelles op.119, Bagatelles op. 126, Allegretto WoO 53 « Für Elise » WoO 59, Klavierstücke WoO 60

Michel Guikovaty, piano

“Oui, l'année Beethoven va commencer ! mais voilà il ne s'agit pas d'une énième version des sonates pour piano mais de pièces beaucoup plus rarement proposées aux mélomanes : de courtes pièces : 27 en 65 minutes !” Geneviève Thiébault, directrice de Triton Développement. // Quand on évoque Beethoven, on pense « monumental ». Certes, il est l'immortel auteur de symphonies, concertos, sonates et quatuors de vaste dimension, mais il faut aussi savoir qu'il a attaché une importance non négligeable à la forme brève, pour ne pas dire la miniature. En témoignent notamment les 3 cycles de Bagatelles opus 33, 119 et 126 qui jalonnent toute sa production, du classicisme des premières pièces à l'abstraction des ultimes – à cet égard, on n'écoute pas sans une certaine émotion la dernière de l'opus 126 par laquelle Beethoven, tout simplement, prenait congé du piano !… Il faut également noter que Beethoven, en inaugurant cette formule de cycle de pièces plus ou moins brèves, dont certaines sont des aphorismes, ouvrait la voie à toute une lignée de compositeurs qui allaient s'illustrer dans le genre, tels que Schubert, Schumann, Chopin, Brahms, et plus tard Debussy, Prokofiev, etc… J'ai également joint aux Bagatelles trois autres pièces isolées, sans numéro d'opus, dont la célèbre Für Elise . Michel Guikovaty