Mahler : Le Chant de la Terre / Jonathan Nott

Gustav Mahler (1860-1911) : Le Chant de la Terre

Roberto Saccà, ténor / Stephen Gadd, baryton / Jonathan Nott, direction / Bamberger Symphoniker

“...je crois que c'est sans doute ce que j'ai fait de plus personnel jusqu'ici.” Gustav Mahler à Bruno Walter (1908). – La collaboration entre les Bamberger Symphoniker, Jonathan Nott et Tudor a débuté en 2003 avec une musique d'adieu, “l'Inachevée” de Schubert. Et c'est avec “Le Chant de la Terre” que le chef d'orchestre britannique dit adieu à son orchestre allemand, avec lequel il est entré dans l'histoire du disque grâce à l'enregistrement de l'intégrale des symphonies de Schubert et Mahler. La “Symphonie avec voix, en six mouvements pour grand orchestre, ténor et baryton solo”, en fait sa Neuvième Symphonie – proche de Beethoven: “Pressens-tu le Créateur, Monde ?” – est la musique d'adieu et d'espoir la plus émouvante du répertoire symphonique. A l'écoute du “Chant de la Terre” on pressent déjà les “joies célestes”, que ce soit dans la “Chanson à boire de la douleur de la terre”, dans les hymnes “au printemps, à l'automne, à la jeunesse et à la beauté”, ou dans la parabole de “l'Adieu”: “Partout et toujours les lointains bleuissent, toujours... toujours... toujours...!” Hans Werner Henze a su trouver les mots qui conviennent: “Cette musique parle comme un millier de voix humaines, elle offre les formules les plus simples pour les conditions les plus difficiles... Il y a ici la douleur pour ce qui est perdu, mais aussi des messages pour l'avenir de l'humanité: l'un est l'Espoir, l'autre, qui vise à l'essence même de la musique, est l'Amour.”