J'aurais voulu être une chanteuse / Carl Ghazarossian

Claude Debussy (1862-1918) : 3 chansons de Bilitis - Georges Bizet (1838-1875) : Adieux de l'hôtesse arabe - Ernest Chausson (1855-1899) : Chanson perpétuelle - Francis Poulenc (1899-1963) : La dame de Monte-Carlo, Les Chemins de l'amour - Robert Schumann (1810-1856) : Frauenliebe und -leben - Maurice Ravel (1875-1937) : 5 Mélodies populaires grecques

Carl Ghazarossian, ténor / Emmanuel Olivier, piano (Piano Pleyel 1892)

Afin de rendre hommage aux cantatrices qui l'ont fasciné enfant, le ténor Carl Ghazarossian interprète un répertoire de mélodies et lieder pour voix de femmes. De Schumann à Poulenc, en passant par Bizet, Chausson, Debussy et Ravel, surgit alors, bien loin d'une simple confusion des genres, un passionnant paysage d'identités vocales multiples.
Présentation du programme sous la forme d'une conversation avec Sarah Nancy, maîtresse de conférence en Littérature française à l'Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, spécialiste des rapports entre littérature, musique et genre.
C'est grâce à Jean-Claude Malgoire que Carl Ghazarossian fait ses premiers pas dans la musique des dix-septième et dix-huitième siècles : son interprétation d'Idamante dans Idoménée de Campra et Idomeneo de Mozart, unanimement saluée par la critique, séduit Marc Minkowski, qui l'invite à se produire au Grosses Festspielhaus de Salzbourg dans le rôle de Corydon dans Acis and Galatea de Haendel, lors du Festival de Pentecôte. Il incarne ensuite le rôle-titre de L'Orfeo de Monteverdi au Kunstfestspiele Herrenhausen de Hanovre. Dans l'opéra et l'opéra comique des dix-neuvième et vingtième siècles, il est Dottor Cajo dans Falstaff (Marseille et Monte-Carlo), Le Remendado dans Carmen (Caen et Lyon), Flute dans Midsummer night's dream de Britten (Tours), L'Abbate di Chazeuil dans Adriana Lecouvreur (Saint-Étienne), Ouf Ier dans L'Étoile de Chabrier (Tourcoing), Gardefeu dans La Vie parisienne (Metz et Massy) et les quatre Valets des Contes d'Hoffmann (NYE Opera de Bergen et Saint-Étienne). Sa musicalité et sa diction irréprochable dans de nombreuses langues étrangères en font un interprète de choix dans l'exercice difficile du récital.
Les Donneurs de sérénade, un disque de mélodies sur des poèmes de Paul Verlaine (Hortus124) a été salué par Renaud Machart dans la revue Opéra Magazine: « Carl Ghazarossian possède une voix racée, capable de pleins et de déliés, de sons charnus, d'exquis pianissimi. Sa ligne est impeccable et sa diction d'un rare raffinement d'intelligibilité. On croirait parfois entendre la perfection d'un Camille Maurane. »